Sécurité des hommes et des bases

La sécurité dans chacun des districts est une préoccupation permanente pour les TAAF, elle est le préalable à toutes les activités dans les territoires. Elle se décline sous différents aspects : la sécurité sur la base, dans les transits ou en « manip », la sécurité incendie, le secourisme. Les moyens mis en œuvre sont maintenus opérationnels, objectif ambitieux dans un contexte géographique et météorologique hors norme. Dans tous ces domaines, l’ensemble de la chaîne logistique et humaine des TAAF est concerné, c’est pourquoi de nombreuses actions sont menées afin que chaque membre des missions s’approprie les bons réflexes, les bons gestes à adopter en cas d’incident ou d’accident.

Les spécificités de la médecine d’isolement

La médecine exercée dans les TAAF relève de la médecine en milieu isolé. L’isolement a pour conséquence la limitation de l’accès partiel ou total aux soins, à la consultation spécialisée, aux possibilités rapides d’évacuation vers un centre hospitalier, à l’échange entre praticiens et aux examens complémentaires. Il en résulte la mise en place d’une stratégie organisationnelle adaptée au milieu en adéquation avec les ressources, dont les principaux axes reposent sur :

la réalisation d’une aptitude médicale et psychologique avant le départ des personnels, pour éviter d’envoyer en mission des personnes dont la prise en charge requerrait une équipe pluridisciplinaire ;
l’organisation d’une formation des médecins préalable au départ, adaptée à l’exercice en site isolé : anesthésie, chirurgie, secourisme hors base, échographie diagnostique ;
le développement d’outils de communication telle que la télémédecine qui s’est imposée comme un élément central pour apporter un appui médical dans les districts ;
la mise en place d’une chaîne logistique d’approvisionnement des produits pharmaceutiques et de maintenance du matériel médical, en quantité suffisante pour la durée prévue de l’isolement ;
la rédaction de protocoles de soins adaptés au milieu isolé et d’évacuation sanitaire, en lien avec la chaîne logistique du site isolé.

Exercice pour les futurs médecins en montagne

Photo : © Service médical

Formation pour les futurs médecins

Photo : © Service médical des TAAF

Exercice pour les aides médicales

Photo : © Audrey Marié

Lors d'un exercice de télémédecine, image reçue par le spécialiste de La Réunion qui peut ainsi guider l’intervention

Photo : © Audrey Marié

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La sécurité des personnes

La plupart des hivernants ont déjà une sensibilisation au secourisme. Ces acquis sont revus ou enseignés sur le Marion Dufresne avec le médecin du bord. Toutefois des révisions et des compléments, en fonction des spécificités du district, sont apportés par le médecin in situ. L’enseignement concerne notamment l’établissement et la transmission d’un bilan, l’utilisation de la trousse de « manip », les méthodes de compression ou de garrot, les principes de brancardage, d’immobilisation de membres ou de corps, le tout suivi de mises en situation. De plus, sur chaque base, des personnels sont formés comme auxiliaires médicaux dans l’éventualité d’une intervention chirurgicale.

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La sécurité de circulation sur glace de mer

En terre Adélie, la sécurité de la circulation des personnes et des véhicules sur glace de mer est de la responsabilité du chef de district (arrêté 2020-66 du 26/08/2020). Aussi avant d’autoriser les sorties sur la banquise, celui-ci procède à des sondages afin d’évaluer l’épaisseur de la glace. Quand les conditions sont réunies, il ouvre la glace de mer à la circulation des piétons, puis des véhicules selon leur poids. C’est à partir de ces sondages que le périmètre de sécurité et les zones de circulation autour de l’île des Pétrels et dans l’archipel Pointe géologie sont mises à jour par le chef de district.

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La sécurité incendie

Après une formation sur l’équipement d’intervention, l’emploi de l’appareil respiratoire, l’utilisation des lances à incendie et autres moyens d’extinction, et les techniques d’attaque du feu, des exercices sont organisés avec utilisation d’un générateur de fumée. Ils permettent aux agents de sécurité incendie de se familiariser au travail en équipe dans des conditions particulières, telle l’absence de visibilité lors de la progression vers le lieu du sinistre.