La recherche en terre Adélie

La recherche en terre Adélie est mise en œuvre par l’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV). L’IPEV offre les moyens humains, logistiques, techniques et financiers ainsi que le cadre juridique nécessaires au développement de la recherche scientifique française dans les régions polaires et subpolaires.

isolement terre adélieL’isolement et les climats extrêmes de ces régions imposent aux opérateurs une technicité et un savoir-faire particuliers.
Regroupant des professionnels de la logistique polaire, l’institut met à profit sa connaissance des milieux extrêmes et ses compétences spécifiques pour coordonner, soutenir et mettre en œuvre entre soixante et quatre-vingts programmes scientifiques et technologiques chaque année dans les régions de hautes latitudes (Arctique, subantarctique, Antarctique).

En terre Adélie, la recherche prend principalement pour cadre la base Dumont d’Urville (DDU).

A la suite de l’incendie de Port Martin, en janvier 1952, La 3ème Expédition Polaire s’installa dans l’archipel de Pointe Géologie sur l’Ile des Pétrels. Cet observatoire temporaire, dont les bâtiments, surnommés ‘Base Maret’, existent toujours, fut fermé en janvier 1953. Le site de l’Ile des Pétrels fut à nouveau retenu en 1956 pour la participation au programme de l’Année Géophysique Internationale – AGI. Les constructions érigées à cette occasion reçurent le nom de Base Dumont d’Urville. A la fin de l’AGI, en 1959, et dans le contexte de la signature du Traité sur l’Antarctique, le gouvernement français décida le maintien, à titre permanent et la poursuite des travaux de recherche scientifique dans le cadre de la coopération géophysique internationale.

La station permet actuellement la vie en hiver d’au maximum 35 personnes avec une capacité portée en été à 88. On y trouve une cinquantaine d’installations, notamment logements, salles communes, centrale électrique, laboratoires scientifiques, ateliers. L’administration française l’a placée sous le régime administratif des TAAF qui en délègue le suivi et le développement à l’IPEV. La gestion fonctionnelle de la base et la conduite des programmes de recherche sont ainsi assurées par l’IPEV.

La base est dirigée par un chef de district, représentant du préfet, administrateur supérieur des TAAF. Les TAAF assurent également les fonctions liées aux communications (BCR) et aux soins (médecin).

Les programmes soutenus par l’IPEV à DDU portent sur les sciences de la Terre et de l’Univers, ou sur les sciences du vivant.

La base Dumont d'Urville
Photo : © Nelly GRAVIER
Les caravanes du Raid vers la base Concordia
Photo : © Nelly GRAVIER
La base Port Martin
Photo : © Patrice BRETEL

Historique de l’IPEV

En janvier 1992, l’Institut français pour la recherche et la technologie polaires (IFRTP) est né de la fusion de la mission de recherche des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et des Expéditions polaires françaises (EPF).
Implanté à Brest en 1993, il a été prorogé en janvier 2002 pour une durée de 12 ans sous le nom d’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV).

L’IPEV est un groupement d’intérêt public (GIP) dont les membres sont les organismes suivants :

  • Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR)
  • Ministère des affaires étrangères et européennes (MAEE)
  • Centre national de la recherche scientifique (CnRS)
  • Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer)
  • Commissariat à l’énergie atomique (CEA)
  • Centre national d’études spatiales (CnES)
  • Météo-France
  • Terres australes et antarctiques françaises