Les TAAF célèbrent la journée mondiale de la diversité biologique

22 Mai 2020   —  Terres australes et antarctiques françaises

Les Nations Unies ont désigné le 22 mai Journée internationale de la biodiversité (JIB) en vue d’encourager la compréhension des enjeux liés à la biodiversité et d’accroître la sensibilisation sur ce sujet.  Cette journée est l’occasion d’un tour d’horizon de la biodiversité des territoires des TAAF.

Des îles Eparses (Glorieuses, Tromelin, Juan de Nova, Bassas da India et Europa), avec leurs sites de pontes de tortues marines parmi les plus importants de l’ouest de l’océan Indien (4 000 à 11 000 femelles Tortues vertes en ponte par an à Europa), et leurs écosystèmes corallien, supports d’une biodiversité remarquable, aux Terres australes françaises (Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam), qui abritent l’une des plus fortes concentrations et diversités d’oiseaux marins au monde (plus de 50 millions d’oiseaux issus de 47 espèces y sont hébergés, dont la plus grande population mondiale de manchot royal et d’albatros à bec jaune, ainsi que 8 espèces endémiques tel que l’albatros d’Amsterdam) et l’une des plus importantes populations de mammifères marins (1ère population d’éléphants de mer du Sud, 3ème d’otarie à fourrure d’Amsterdam et des cétacés, comme le dauphin de Commerson), en passant par la Terre Adélie, qui représente l’habitat par excellence du manchot empereur, une des espèces les plus emblématiques de ces régions froides, les TAAF sont restées de véritables sanctuaires de biodiversité, éloignés des centres d’activités humaines et de leurs impacts.

Photo : © BioRéCIE/IRD

L’ensemble de ces caractéristiques font de ces territoires des sites de référence à l’échelle mondiale pour le suivi de la diversité biologique et de son évolution face au changement climatique. Les TAAF constituent ainsi des laboratoires de recherche à ciel ouvert et accueillent chaque année  plus de deux cent scientifiques français et internationaux.

Face aux menaces croissantes pesant sur la biodiversité mondiale, la France porte par ailleurs la responsabilité de préserver ces sanctuaires d’intérêt international et les TAAF jouent un rôle clé dans la mise en œuvre des stratégies nationales en faveur de la biodiversité. La préservation de ces milieux naturels exceptionnels est l’une des principales missions de la collectivité qui met en œuvre, avec l’appui de la communauté scientifique, une politique ambitieuse de protection environnementale, par un encadrement strict des activités humaines et la mise en place d’outils de protection adaptés aux enjeux de ces territoires. L’inscription des Terres australes françaises sur la prestigieuse Liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2019 sous l’appellation « Terres et mers australes françaises » constitue non seulement une reconnaissance de la valeur exceptionnelle de la biodiversité de ces territoires, mais elle vient également renforcer la légitimité et l’intérêt de la démarche de conservation mise en œuvre par la collectivité des TAAF pour assurer la protection à long terme de cet espace classé en réserve naturelle nationale.

« Nos solutions sont dans la nature » : Retour sur le programme Ocean Sentinel.

Dans le cadre du programme Ocean Sentinel, des chercheurs du CNRS et de l’Université de la Rochelle, avec le concours des TAAF, ont équipé des albatros de balises innovantes avec pour objectif de détecter les navires de pêche dans l’océan Austral, en particulier les navires illégaux ou non déclarés qui n’ont pas de système d’identification automatique (AIS).

Les balises, uniques au monde et miniaturisées à l’extrême, reposent sur le système Argos, un GPS et un détecteur de radar. Les albatros, capables de parcourir de longues distances en vol et naturellement attirés par les bateaux de pêche, deviennent ainsi de précieux alliés pour la surveillance des océans et de la lutte contre la pêche illégale.

Plus d’informations sur le programme Ocean Sentinel.