Le Décret no 2021-734 du 8 juin 2021 portant création de la réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses (Terres australes et antarctiques françaises) est paru dans le Journal Officiel de la République Française n°90 (deuxième trimestre de l’année 2021).
Administrativement, les îles Glorieuses font partie du district des Iles Éparses de la collectivité des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Avec le parc naturel marin de Mayotte, dont il est contigu, la France se dote d’une aire marine protégée de plus de 110 000 km², l’une des plus grandes après le parc naturel de la mer de Corail en Nouvelle-Calédonie et le sanctuaire Agoa dans les Antilles.
La réserve naturelle nationale des Glorieuses, dans les Terres australes et antarctiques françaises, accueille un récif précieux de 17 km de long et d’une superficie de 165 km². Il sert de zone refuge à de nombreuses espèces menacées : tortues marines, mammifères marins, requins et raies, oiseaux marins. Sa création correspond à un engagement du Grenelle de la Mer qui avait conclu à la nécessité de mieux protéger ces îles lointaines de l’océan Indien.
« Situé dans un archipel quasi indemne, cet espace emblématique par la richesse de sa biodiversité marine constitue une référence sur le plan mondial et une extraordinaire plate-forme pour la recherche scientifique » a déclaré Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET.
Situé à l’entrée du canal du Mozambique, dans l’océan Indien, le parc naturel marin des Glorieuses s’étend jusqu’à la limite de la zone économique exclusive et couvre 43 762 km². Il comprend également le banc corallien du Geyser, situé à environ 122 km au sud-ouest de l’archipel des Glorieuses et le banc de la Cordelière au sud-est.
Les deux parcs naturels marins de Mayotte et des Glorieuses fonctionnent avec des moyens communs, ce qui permet d’assurer une cohérence technique aussi bien dans la rédaction des plans de gestion que dans les actions des deux parcs. Cependant, compte tenu des particularités administratives de chacune de ces zones, les conseils de gestion sont distincts.
Le conseil de gestion du parc naturel marin est composé de 20 membres représentants de l’État, des organisations professionnelles, notamment de pêcheurs, d’associations de protection de l’environnement et d’experts. Le plan de gestion du parc adopté en janvier 2015 par le conseil de gestion puis en mars 2015 par l’Agence des aires marines protégées (devenue le 1er janvier 2017 Agence française pour la biodiversité) suit les quatre orientations de gestion présentées dans le décret :
- Protéger le patrimoine naturel, particulièrement les tortues, les récifs coralliens et les mammifères marins, notamment par une surveillance maritime adaptée aux enjeux et par la sensibilisation des acteurs et des usagers ;
- Faire des eaux des Glorieuses un espace d’excellence en matière de pêche durable ;
- Faire de cet espace un lieu privilégié d’observation scientifique de la biodiversité marine du canal du Mozambique pouvant intégrer des observatoires pour contribuer à l’amélioration des connaissances ;
- Encadrer les pratiques touristiques et accompagner le développement d’un éco-tourisme respectant le caractère préservé de cet espace.
Le conseil de gestion a été renouvelé par arrêté préfectoral conjoint le 12 janvier 2018 pour une période de 5 ans.
La France compte à ce jour 9 parcs naturels marins répartis à la fois sur les façades maritimes métropolitaines et ultramarines. Le parc naturel marin des Glorieuses fut le quatrième à voir le jour.
L’archipel des Glorieuses présente :
- un complexe récifal précieux de 17 km de long et d’une superficie de 165 km², quasiment indemne de pressions anthropiques directes. Les missions scientifiques y sont difficiles à mettre en place mais régulières. Elles ont permis à ce jour le recensement de plus d’un millier d’espèces dans l’archipel des Glorieuses (et 600 sur le banc du Geyser) dont plus de 150 espèces de cnidaires et 349 espèces de poissons récifaux. Les poissons pélagiques ont été peu étudiés.
- une zone refuge pour de nombreuses espèces menacées : environ 11 % des espèces présentes dans les eaux des Glorieuses sont inscrites sur les annexes de conventions internationales et/ou figurent sur la Liste rouge de l’UICN et 33 sont classées sur les annexes I ou II de la CITES.
- des pressions à surveiller et à maîtriser : les richesses naturelles des Glorieuses sont relativement bien préservées ; il convient de poursuivre les améliorations entamées dans le domaine de la pêche. Pour obtenir les résultats escomptés, il est impératif de pouvoir observer et surveiller les espaces maritimes.
Pour plus d’informations :
* « Approbation définitive du plan de gestion »
* Plan de gestion du Parc naturel marin des Glorieuses
* Plan de gestion 2015-2013 « Finalités de gestion et carte des vocations »
* Note PNMG
Téléchargez ci-dessous les rapports d’activités du parc naturel marin des Glorieuses :