Centrée sur la biodiversité exceptionnelle des Glorieuses, la visite présidentielle s’est effectuée en compagnie de la Ministre des Outre-mer, de la Préfète administratrice supérieure des TAAF et du général commandant les FAZSOI, aux côtés de représentants de la communauté scientifique avec lesquels le Président a beaucoup échangé (Museum national d’histoire naturelle, CNRS, IPBES, WWF, Plateforme Océan et Climat, Fondation Tara Ocean, Direction de l’environnement TAAF).
Le 23 octobre, le Président de la République s’est rendu sur Grande Glorieuse, l’une des îles formant le district des îles Eparses, 5e district des TAAF. Il s’agissait de la première visite d’un président français sur cet archipel.
Composé de la Grande Glorieuse, de l’île du Lys, de l’île aux Crabes et des Roches vertes, l’archipel des Glorieuses s’étend sur 7 km² de terres, 165 km² de récifs et 43 000 km² de ZEE. La biodiversité récifale connue fait état de plus de 2900 espèces dans l’archipel, dont une forte proportion inscrites comme en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), comme les holothuries (concombres de mer), les requins citron, les requins pointe noire, les requins pointe blanche ou encore la tortue verte, dont 2.500 pontes sont enregistrées chaque année. Comme dans l’ensemble des îles Eparses, des baleines à bosse viennent y mettre bas et se reproduire. C’est aux Glorieuses que le plus grand nombre d’espèces, à l’échelle des îles Eparses, a été recensé.
Au-delà de sa mission de conservation du patrimoine naturel, la collectivité des TAAF s’est engagée à soutenir le développement de la recherche sur l’ensemble de son territoire. En l’absence de compétences de l’Institut polaire Paul Emile Victor (IPEV) dans les îles Eparses, elle a ainsi soutenu la création d’un Consortium de recherche dédié à l’avancée des connaissances scientifiques sur les thématiques au cœur des grands enjeux planétaires sur cette partie du territoire français.
Le Président de la République a annoncé la transformation du Parc marin des Glorieuses en réserve naturelle nationale, et souhaité l’extension future de la protection à l’ensemble des îles Eparses. En 1975, un arrêté du délégué du gouvernement à La Réunion avait classé en réserve naturelle une partie des îles Eparses dont l’archipel des Glorieuses ; le Parc naturel marin des Glorieuses, quatrième parc marin français et deuxième de l’océan Indien, avait été créé par décret en 2012 : il s’agit donc d’une étape supplémentaire importante qui est franchie pour garantir et étendre la protection accordée aux écosystèmes marin et terrestre de ce territoire.