Au-delà des temps de présentations et des ateliers de travail stricto census, cette conférence a permis à la Réserve d’établir de précieux contacts et d’avoir des échanges fructueux avec les autres grandes AMP présentes (Hawai, la Grande Barrière de Corail en Australie), notamment dans la perspective de relancer le réseau des grands gestionnaires d’AMP. Des échanges fructueux avec les autres sites subantarctiques représentés (îles subantarctiques de Nouvelle-Zélande, les territoires britanniques Gough and Inaccessible) ont également eu lieu, révélant l’intérêt de développer des partenariats plus étroits avec ces territoires sur les thématiques évoquées ci-avant.
La réserve naturelle nationale des Terres australes françaises a participé du 4 au 9 septembre à la 4ème Conférence des gestionnaires du patrimoine mondial marin, qui s’est tenue sur le site patrimoine mondial de Glacier Bay en Alaska. Une occasion unique pour la Réserve naturelle de rejoindre le réseau des sites marins les plus exceptionnels au monde et de partager ses expériences avec les autres gestionnaires de biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial !
Tous les 3 ans, les gestionnaires des 50 sites marins inscrits sur la Liste du patrimoine mondial se réunissent pour partager leurs expériences, identifier des solutions et établir une feuille de route qui s’inscrit dans les Objectifs de Développement Durable 2030 fixés par les Nations Unies. Les questions de partenariats public-privé, d’adaptation et de résilience face au changement climatique, d’utilisation de satellites et de nouvelles technologies au service de la conservation, de coopération avec les communautés locales et de lutte contre les déchets plastiques marins ont été à l’ordre du jour de cette 4ème édition.
La Réserve naturelle a participé à l’ensemble de ces réflexions, notamment au travers d’une session de “speed dating” visant à présenter en quelques minutes le site des Terres et mers australes françaises et ses enjeux. Si cet exercice a permis de mettre l’accent sur les défis que doit relever une grande aire marine protégée (AMP) en milieu isolé subantarctique (efficience et optimisation des moyens de gestion du site, surveillance de la zone, prévention et mitigation des effets liés aux changements globaux, etc.), il a aussi été l’occasion de constater que la problématique de la lutte contre les espèces invasives et la mise en place de stratégies de biosécurité étaient au coeur des préoccupations de la plupart des grands sites insulaires, plus particulièrement des autres sites subantarctiques présents à la conférence.
S’il faudra encore trois années pour un prochain rendez-vous de ce type, la plupart des sites présents en Alaska repartent avec de nouvelles idées de gestion de leur bien patrimoine mondial et des perspectives de collaboration avant 2022.