A l’occasion du Le sommet annuel entre l’Union européenne (UE) et les Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM) qui s’est tenu à Bruxelles du 26 au 29 février 2024, l’Union Européenne a accordé un soutien financier de 4 millions d’euros au programme MARIO (préservation des écosystèmes Marins et gestion durable des Ressources naturelles du sud-ouest de l’océan Indien).
Le sommet UE-PT
OM est un rendez-vous annuel entre l’Union européenne et les PTOM qui vise à renforcer les liens et la coopération entre ces territoires, promouvoir le dialogue et élaborer des politiques qui répondent à leurs besoins spécifiques. A l’occasion de ce sommet, Florence JEANBLANC-RISLER, préfète, administratrice supérieure, a pu présenter les enjeux et les projets portés par la collectivité, en matière notamment de restauration des milieux naturels et de connaissances des écosystèmes marins.
Dans le cadre du nouvel instrument financier dédié aux Pays et Territoires d’Outre-mer, l’Union européenne a confirmé qu’elle accordera un soutien financier à hauteur de 4M€ aux Terres australes et antarctiques françaises pour la réalisation du projet MARIO (Préservation des écosystèmes MArins et gestion durable des Ressources naturelles du sud-ouest de l’océan Indien »).
Ce projet vise à améliorer la connaissance et le suivi des écosystèmes marins des îles Eparses et de la zone géographique de Crozet, ainsi qu’à caractériser certaines pressions qui pèsent sur ces espaces pour développer des mesures de gestion adaptées. Il vise également à renforcer l’intégration régionale des Terres australes et antarctiques françaises en favorisant les collaborations et actions conjointes avec La Réunion, Mayotte et des Etats voisins de la région, notamment l’Afrique du Su
Le plan d’action de ce projet porte sur :
– l’amélioration de la connaissance des écosystèmes et des ressources halieutiques associées aux monts sous-marins et pentes externes des îles du canal du Mozambique via la mise en place de campagnes en mer ;
– l’amélioration de la connaissance des espèces à enjeu de conservation ou de gestion (oiseaux marins, mammifères marins, légines) du plateau Del Cano, par la réalisation d’études et l’installation de systèmes de mesures embarqués sur les espèces visées ;
– la caractérisation des effets des changements globaux sur les écosystèmes marins du canal du Mozambique, notamment via l’installation d’équipements de mesures sur les îles (suivi des températures de l’eau, de l’érosion côtière, de la pollution sonore liée au trafic maritime via un réseau d’hydrophones, etc.) ;
– l’identification des activités de pêche illégale non déclarées et non règlementées en zone Australe à l’échelle du plateau Del Cano (à cheval sur les ZEE de Crozet, Marion & Prince Edouard et en eaux internationales) par l’expérimentation de systèmes de surveillance innovants, en lien étroit avec une campagne expérimentale menée dans le cadre du programme France 2030 ;
– le renforcement des échanges d’expertises, la mise en réseau des gestionnaires d’aires marines protégées (AMP) de la zone Océan Indien et de la zone subantarctique, et la consolidation des mesures de gestion de ces espaces.
Le calendrier opérationnel prévoit des actions à compter du deuxième semestre 2024 pour une durée de 5 ans, jusqu’au terme de l’année 2028.
