Les TAAF partenaires de « Cosmix : mission antarctique », une première mondiale pour un projet scientifique porté par des lycéens Réunionnais

21 Octobre 2020   —  Terres australes et antarctiques françaises

Lundi 19 octobre, le navire polaire brise-glace, L’Astrolabe, a quitté La Réunion, direction l’Antarctique, avec à son bord, Cosmix, le détecteur de rayonnement cosmique du lycée Roland Garros du Tampon, grâce à un partenariat inédit entre les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), la Marine nationale et l’Académie de la Réunion.

Après les Terres australes, direction l’Antarctique pour Cosmix à bord de L’Astrolabe

Les résultats obtenus, pendant cette rotation, ont été concluants. Aussi, l’objectif, cette année est de prolonger ce travail en rejoignant des latitudes encore plus australes, jusqu’en terre Adélie sur le continent Antarctique, en ayant aussi l’occasion de mettre également en évidence pendant ce long trajet l’influence sur le flux de muons des variations météorologiques, notamment celles de la pression atmosphérique.

Pour accéder à ces territoires, la seule solution était d’embarquer Cosmix sur L’Astrolabe lors de ses missions de soutien à la logistique antarctique (MSLA) réalisées au profit des TAAF et de l’Institut polaire français (IPEV). Tous les acteurs se sont donc réunis pour permettre la faisabilité du projet.

Après une présentation du projet par les élèves et professeurs, en mai dernier, en présence des deux commandants de L’Astrolabe, les capitaines de frégate Antoine Fresnais de Coutard et François Ceccaldi, et du chef de cabinet, David de Sousa, représentant le préfet, administrateur supérieur des TAAF, les premiers essais se sont déroulés en laboratoire pour tester la résistance au froid, et en mer pour vérifier l’autonomie du matériel, et les modalités de son utilisation par l’équipage de la Marine nationale.

Une fois les réglages terminés, il ne restait plus qu’à procéder à l’embarquement définitif sur L’Astrolabe. L’opération a eu lieu avec deux élèves de « l’atelier des deux infinis » du lycée Roland Garros, Philippe Carret, leur professeur de physique et Albin Périna, marin chargé de prélever les données de manière hebdomadaire sur les liaisons entre la Tasmanie et l’Antarctique.

Les Terres australes et antarctiques françaises, la Marine nationale et l’Académie de la Réunion sont heureuses d’avoir pu concourir à la concrétisation de ce projet scientifique original porté par un établissement scolaire de La Réunion, et qui sera bien une première mondiale dans sa réalisation et les résultats obtenus ainsi que pour une mesure en continu depuis la zone tropicale.