Le 11 Août 1722, Jean-Marie Briand de la Feuillée, commandant de la Frégate la Diane, observe pour la première fois une terre qu’il baptisera l’île de sable. Elle sera plus tard connue sous le nom d’île Tromelin, nous célébrons aujourd’hui les 300 ans de sa découverte.
Tromelin : une île préservée
Tromelin est un grain de sable sur les cartes de l’Océan Indien, éloigné de toute côte.
Pour vous représenter Tromelin, imaginez une aiguille de roche volcanique se dressant de 4000 mètres depuis les fonds océaniques. La pointe, d’une superficie d’1 km², se compose de sable, de coquillages et de coraux. Ces matériaux agglomérés forment une autre roche que l’on appelle le grès de plage. L’ensemble dépasse à peine de 7 mètres la surface de l’eau.
Sur ses côtes, les courants océaniques doivent esquiver frontalement l’obstacle sorti des fonds, pas d’eaux tranquilles ou de lagon. Sur le rivage exposé aux courants déchaînés s’entassent des blocs de coraux morts. L’érosion, le vent et le temps les fragmentent en sable et forment progressivement, à l’opposé de l’île, une plage où les courants sont instables.
Les vents Alizées et l’absence d’eau douce contraignent la végétation à rester rase. Les veloutiers y dépassent rarement le mètre, et l’île se confond de loin avec l’horizon.
Voilà le paysage que Jean-Marie Briand de la Feuillée contempla pour la première fois en 1722.
Hostile, diriez-vous ?
C’est probablement ainsi que les hommes et femmes qui y firent naufrage l’ont considérée. La frégate l’Utile en 1761 et le trois-mâts indien Atieth Rahamon en 1867, deux navires dont l’île conserve la mémoire.
Découvrez l’exposition qui relate l’histoire de l’île en cliquant ici.
De nos jours, trois agents des TAAF se relaient pour assurer le suivi de la biodiversité de l’île.