LANCEMENT DU PROJET RECI : PRÉSERVER LES ÉCOSYSTÈMES DE L’OCÉAN INDIEN, LABORATOIRES ET OBSERVATOIRES UNIQUES DE BIODIVERSITÉ

09 Décembre 2020   —  Terres australes et antarctiques françaises

Jeudi 3 décembre 2020, les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ont organisé le premier comité de pilotage du projet de Restauration des écosystèmes insulaires de l’océan Indien (RECI). Ce projet vise à lutter contre l’impact des espèces exotiques envahissantes (EEE) dans les îles Eparses (Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa), les îles Australes (Crozet, Kerguelen, Amsterdam), et l’îlot M’Bouzi à Mayotte.

D’une durée de quatre ans (2019 à 2023), ce projet s’inscrit dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED) pour les Pays et Territoires Ultramarins (région océan Indien). Les TAAF, ordonnateur régional, mettront en œuvre le programme grâce à un partenariat avec l’association des Naturalistes de Mayotte, et bénéficient de l’accompagnement et du soutien financier de l’Union européenne via les fonds délégués à l’Agence française de développement (AFD), et de la Préfecture de Mayotte.

Identifié comme l’un des 35 “points chauds” de la biodiversité mondiale, le capital naturel du bassin sud-ouest de l’océan Indien est menacé. Les écosystèmes insulaires, faiblement ou non habités, sont de véritables sanctuaires de biodiversité. En dépit du faible niveau d’anthropisation de ces sites, cette biodiversité unique est soumise à une forte érosion. Les espèces exotiques envahissantes ont été récemment identifiées comme la cause principale de ce déclin, et constituent une préoccupation majeure pour la préservation de ces milieux isolés.

En effet, si les espèces naturelles présentes ont pu s’adapter aux conditions environnementales parfois extrêmes, elles n’ont cependant développé aucun mécanisme de défense contre la colonisation de nouvelles espèces telles que les chats et les rats qui exercent une prédation sur les oiseaux, ou la souris domestique qui détruit les espèces végétales natives.

Le comité de pilotage, composé du préfet administrateur supérieur des TAAF, du préfet de Mayotte, de l’ambassadeur de l’Union européenne à Maurice, du directeur régional océan Indien de l’AFD, du président des Naturalistes de Mayotte, de la directrice de l’environnement et la coordinatrice RECI des TAAF, se réunira deux fois par an pour décider des orientations stratégiques et s’assurer du bon déroulement des activités du programme.

Après une présentation générale du projet et du rôle du COPIL, un état des lieux des différentes zones concernées (Eparses, Australes, Mbouzi) et des mesures de biosécurité mises en œuvre, les participants ont échangé sur la présentation du rapport d’activité RECI (2019-2020) et du Programme de travail et budget annuel (PTBA) RECI année 2 (2020-2021).

Charles GIUSTI, préfet administrateur supérieur des TAAF, était accompagné de l’équipe de la direction de l’environnement de la collectivité : Anne-Gaëlle VERDIER, Anne LEFEUVRE, Martin CAGNATO, Aymeric BODIN et Antoine ROUILLE.