En cette journée mondiale des zones humides, les TAAF célèbrent leurs zones humides d’importance internationale, aussi appelées zones RAMSAR : l’île Europa et la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises ! Tout au long du mois de février, les agents de la direction de l’environnement présents sur les territoires sensibiliseront les usagers sur place.
Pour bien comprendre :
- Une zone humide, qu’est-ce que c’est ?
> Ce sont des zones de transition entre terre et eau. Tels que les marais, tourbières, prairies humides, lacs, lagunes, mangroves, elles se déclinent en une multitude de facettes. Elles jouent un rôle essentiel dans la bonne santé des écosystèmes. Véritables filtreuses et épuratrices d’eau mais aussi lieux de fixation du carbone, ces zones abritent une biodiversité riche composée de nombreuses plantes et animaux.
- Et RAMSAR ?
> En 1971, un traité intergouvernemental pour la conservation des zones humides est ratifié à Ramsar en Iran. C’est le seul traité mondial consacré à un écosystème particulier. La France, adhérente depuis 1986 compte 52 sites, c’est un véritable engagement sur la scène internationale pour la préservation de ces zones fragiles.
- Dans les TAAF ?
> Sur les archipels Crozet, Kerguelen et l’île Amsterdam, les zones humides sont omniprésentes du fait de la pluviométrie, des influences océaniques, et la nature des sols. Elles offrent des habitats aux nombreuses espèces d’oiseaux et de mammifères marins et abritent des espèces d’invertébrés et des plantes rares et menacées. Par exemple, l’albatros d’Amsterdam endémique de l’île Amsterdam ne réalise sa nidification que sur le Plateau des tourbières.
Dans une ambiance beaucoup plus tropicale, Europa, avec sa mangrove de 700 Ha et sa forêt d’Euphorbe de plus de 600 Ha, offre également un refuge à de nombreuses espèces comme le phaéton à bec jaune d’Europa, une sous espèce endémique de l’île.
La gestion de ces deux sites est confiée à la préfète, administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises, appuyée par un comité consultatif et un conseil scientifique pour les îles Australes. Les orientations de conservation de ces zones sont inscrites dans les plans de gestion des TAAF. Ce sont les agents de terrain, en collaboration avec les laboratoires de recherche soutenus par l’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV) qui mettent en œuvre ces actions de préservation.