ILE AMSTERDAM : INSTALLATION D’UNE MISSION TECHNIQUE SUR LA BASE MARTIN-DE-VIVIÈS

28 Avril 2025   —  Terres australes et antarctiques françaises

Le Marion Dufresne, navire ravitailleur des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), vient de réaliser une escale de huit jours sur l’île Amsterdam, évacuée depuis le 16 janvier dernier en raison d’un feu de végétation menaçant directement la base Martin-de-Viviès. La remise en service des installations essentielles de la base (eau, énergie, défense incendie et télécommunications) et l’extinction des trois points chauds persistant dans le périmètre élargi de la base ont permis le maintien sur l’île d’une mission de 14 personnels techniques et militaires.

Le Marion Dufresne, navire ravitailleur des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), termine actuellement sa première rotation logistique de l’année dans les districts austraux. Après être passé à Tromelin, Crozet et Kerguelen, le Marion Dufresne a réalisé une escale de huit jours sur l’île Amsterdam, évacuée depuis le 16 janvier dernier suite au déclenchement d’un feu de végétation menaçant directement la base Martin-de-Viviès et ayant touché près de 55 % de l’île.

La mobilisation d’une soixantaine de personnels techniques et militaires a permis de rendre de nouveau opérationnelles les principales installations vitales de la base, notamment :

  • la production et l’alimentation électrique ;
  • la production et l’alimentation en eau potable;
  • le réseau de défense incendie ;
  • les télécommunications;
  • les chambres froides;
  • les cuisines;
  • et l’hôpital.

En parallèle, deux sapeurs-pompiers du SDIS de La Réunion ont coordonné les opérations de mise en sécurité incendie de la base à travers :

  • la définition et la réalisation de nouvelles zones coupe-feux autour de la base et des bâtiments situés sur le site de Pointe Bénédicte;
  • la détection et l’extinction des trois points chauds persistant aux alentours du cratère Antonelli, situé à un peu plus de 2 km de la base, avec l’appui de l’hélicoptère d’Hélilagon équipé d’un système de largage d’eau de type «Bambi Bucket » ;
  • et le renfort de réserves d’eau sur les sites isolés du district.

La mission d’inspection réalisée par les deux sapeurs-pompiers sur le site de Pointe Bénédicte où a démarré le feu n’a en revanche pas permis de déterminer les causes de l’incendie.

Le survol de l’île effectué avec une caméra thermique a permis de constater qu’aucun autre point chaud n’est actuellement actif sur l’île et que le feu a épargné les habitats les plus sensibles pour la faune aviaire, notamment :

  • le plateau des Tourbières, zone de nidification de l’albatros d’Amsterdam, espèce endémique de l’île;
  • et les falaises d’Entrecasteaux, zone de nidification de l’albatros à bec jaune et de gorfous sauteurs.

Le survol de la partie est de l’île a en revanche confirmé qu’environ 90 % des boisements de Phylica arborea, seul arbre indigène de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises, ont été touchés par l’incendie.

Sur le plan scientifique, les équipes de l’Institut polaire français (IPEV) ont réalisé l’hivernage et le diagnostic des installations scientifiques présentes sur base et sur le site de Pointe Bénédicte. Les deux refuges gérés par l’IPEV (Del Cano et Entrecasteaux), épargnés par l’incendie, ont également été hivernés.

L’ensemble de ces opérations a permis de sécuriser la base.

Au regard de ces résultats, la préfète, administratrice supérieure des TAAF, a autorisé le maintien sur l’île de la cheffe de district, du médecin de la base et d’une équipe de 12 personnels techniques et militaires qui seront relevés lors du prochain passage du Marion Dufresne sur zone au mois d’août.

La préfète, administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises, remercie l’ensemble des personnels et des partenaires qui se sont investis pour préparer et assurer le succès de cette mission, notamment la cheffe du district d’Amsterdam et son équipe, les personnels techniques relevés à Crozet et Kerguelen, les deux sapeurs-pompiers du SDIS de La Réunion, l’équipage du Marion Dufresne armé par Louis Dreyfus Armateurs, le pilote et le mécanicien d’Hélilagon, les équipes de l’Institut polaire français et les personnels du siège des Terres australes et antarctiques françaises.

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