Évaluation de l’état de santé des récifs isolés de Mayotte et de l’archipel des Glorieuses

31 Décembre 2021   —  Terres australes et antarctiques françaises

Co-pilotée par les Terres australes et antarctique françaises (TAAF) et l’Office français de la biodiversité (OFB), à travers le Parc naturel marin de Mayotte, la campagne « Évaluation de l’état de santé des récifs isolés de Mayotte et de l’archipel des Glorieuses » débutée en septembre dernier a effectué sa troisième et dernière mission entre le 6 et 12 décembre à bord du BSAOM Champlain de la Marine Nationale.

Evaluation des populations d’holothuries sur l’archipel des Glorieuses par les TAAF (S.Quaglieti – OFB)

DÉROULÉ DE LA CAMPAGNE

Trois missions de terrain (aussi appelées « Leg ») ont été programmées pour cette campagne. Les deux premières missions ont été réalisées en septembre et en octobre 2021 à bord du navire l’Antsiva, permettant le déploiement des équipes sur site.

Dans ce cadre, plus d’une cinquantaine de plongées ont été réalisées, accompagnées par le déploiement d’instruments de vidéo sous-marine et des prélèvements d’échantillons permettant d’atteindre une grande part des objectifs de la campagne.

FOCUS SUR LE PARTENARIAT AVEC LA MARINE NATIONALE : LE LEG 3 SUR LE BSAOM CHAMPLAIN

 Afin d’affiner et compléter les informations collectées depuis septembre, une troisième mission partira de Mayotte le 6 décembre et prendra fin le 12 décembre 2021 à bord du  Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain.

Cette dernière mission de terrain est réalisée avec le soutien précieux des Forces armée de la zone sud océan Indien (FAZSOI) à travers la mobilisation Champlain, qui apportera un soutien aux opérations scientifiques en mer.

Cette campagne s’inscrit au-delà des missions habituelles des BSAOM : c’est une véritable opportunité pour les deux organismes gestionnaires.

En effet, les BSAOM sont conçus essentiellement pour faire respecter la souveraineté de la France sur ses espaces maritimes ultramarins. À ce titre, la lutte contre la piraterie, mais aussi la police des pêches, la surveillance du trafic commercial, le contrôle des trafics illicites, et le sauvetage en mer, sont les missions premières du navire.

De plus, ses capacités logistiques importantes en font un atout précieux pour le ravitaillement des territoires français éloignés de métropole (mission TRDI). Les îles Éparses, dispersées dans le canal du Mozambique à l’ouest de Madagascar, représentent un enjeu économique et politique important pour la France. Face à un accès aérien difficile et limité, l’acheminement de fret par voie maritime est indispensable pour ces îles.

Dans le cadre de ses missions de soutien à l’environnement et à la recherche scientifique, pour la 2e fois, le navire a embarqué une équipe composée de 9 agents du Parc et des TAAF dans les eaux de ces deux aires protégées pour travailler sur le banc de La Zélée (2 jours), le banc du Geyser (2 jours) et l’archipel des Glorieuses (2 jours).

Ce partenariat est un bel exemple de la mutualisation des moyens de l’État dans la zone sud océan Indien.

 

PERSPECTIVES 

À l’issue des campagnes en mer, les résultats seront conjointement analysés par les équipes du Parc et de la réserve en partenariat avec les experts scientifiques. Les conclusions quant à ce nouveau point d’évaluation de l’état des écosystèmes marins seront présentées aux instances de gestion des deux aires protégées courant 2022.

Des évènements et actions liés à la valorisation du projet « Évaluation de l’état de santé des récifs isolés de Mayotte et de l’archipel des Glorieuses » sont également prévus pour l’année 2022.