Comité de pilotage du projet « restauration des écosystèmes insulaires de l’océan indien (RECI)

28 Juin 2021   —  Terres australes et antarctiques françaises

Mardi 22 juin 2021, Monsieur Charles Giusti, préfet, administrateur supérieur, participait au deuxième comité de pilotage du projet de Restauration des écosystèmes insulaires de l’océan Indien (RECI) organisé par les TAAF. Mis en œuvre grâce à un partenariat avec la préfecture de Mayotte, l’Agence française de développement (AFD), et l’association des Naturalistes de Mayotte, le projet bénéficie du soutien financier de l’Union européenne.

Photo : © Lucie Pichot
Les partenaires du projet RECI

Inscrit au 11e Fonds européen de développement pour les Pays et Territoires Ultramarins (PTOM région océan Indien), le projet RECI est mis en œuvre par les TAAF, ordonnateur régional, avec l’implication des partenaires régionaux. Il a pour ambition de réduire l’impact des espèces exotiques envahissantes (EEE) dans les îles Éparses (Europa, Juan de Nova, Glorieuses, Tromelin), les îles Australes (Amsterdam, Crozet, Kerguelen) et l’îlot M’Bouzi à Mayotte.

Une présentation du rapport des actions 2020-2021, du plan de travail et du budget annuel 2021-2022 du projet RECI, des points d’avancement de la stratégie biosécurité des TAAF et de l’étude de faisabilité des opérations d’éradication sur l’îlot M’Bouzi à Mayotte et sur l’île Amsterdam, étaient à l’ordre du jour du comité de pilotage.

Un point fut réalisé sur le déploiement du projet dans les îles Éparses et plus particulièrement sur l’île Europa, qui subit la pression de deux mammifères introduits, le rat et la chèvre. Cette année, une mission conjointe des TAAF et de l’Office français de la biodiversité a été menée afin de mieux connaître la population des  chèvres marronnes, présente sur l’île depuis 1860. Cette population représente une menace pour les formations végétales de l’île : les chèvres marronnes consomment 66 % des espèces végétales présentes, cassent les branchages bas des arbustes, et par leur piétinement empêchent la régénération de la végétation naturelle.

La mission a effectué de nombreuses études pour mieux appréhender le comportement des chèvres. La pose de colliers GPS et des prélèvements sanguins permettront d’en savoir plus sur l’état de santé du troupeau, ses origines et spécificités génétiques. L’analyse des données permettra aux TAAF de proposer des solutions pour limiter l’impact des chèvres sur la biodiversité d’Europa.