Retrouvez le numéro hors-série de la lettre des TAAF « retour en 1955 »
Le 6 août 2020 marque le 65e anniversaire de la loi portant statut des Terres australes et antarctiques françaises. Les archipels et îles subantarctiques Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam, et la Terre Adélie en Antarctique, deviennent ainsi en 1955 les quatre districts d’un territoire à l’isolement et à l’éparpillement extrêmes (les îles Eparses deviendront en 2007 le 5e district des TAAF).
A cette occasion les TAAF ont créé un numéro hors-série de la lettre des TAAF « retour en 1955 ».
Évelyne DECORPS Préfète, administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises revient sur cette création originale dans son édito.
«Nous célébrons cette année le 65e anniversaire de la loi du 6 août 1955 par laquelle l’île Saint-Paul, l’île Amsterdam, l’archipel Crozet, l’archipel Kerguelen et la terre Adélie sont réunis au sein d’un même territoire possédant l’autonomie administrative et financière, entité d’outre-mer qui prend le nom de « Terres australes et antarctiques françaises ».
La publication de ce hors-série des Terres extrêmes nous donne l’opportunité, à titre documentaire, de replacer cette loi promulguée alors par René Coty, dernier président de la IVe République, dans le contexte des activités des services et des missions 1954-1955 et 1955-1956.
L’implantation des premières bases australes est encore relativement récente. Mais sous l’impulsion de l’administrateur supérieur Xavier Richert, les TAAF ne manquent déjà pas de projets, de recherche et d’étude bien sûr, mais aussi économiques, stratégiques et même infrastructurels.
La jeune collectivité parfait l’organisation de son administration, elle s’investit pour améliorer à chaque relève la qualité de vie dans des « établissements » où une présence continue reste garante de souveraineté ; force est de constater que certaines problématiques sont d’ailleurs toujours d’actualité. Les TAAF s’affirment aussi dans leur identité : elles se créent un blason, elles prévoient l’émission de timbres, et s’inscrivent pleinement dans l’organisation de la future Année Géophysique Internationale.
Réunies sous une forme journalistique à partir de sources historiques principalement institutionnelles, ces informations peuvent être perçues pour certaines comme insolites voire incompréhensibles aujourd’hui. Elles sont pourtant toutes authentiques, et nous plongent dans la réalité d’il y a 65 ans.
Les archives rappellent certains exploits réalisés pour la France sur ces terres et mers du bout du monde, au sein d’un environnement unique et hostile. Elles nous permettent aussi, avec la distance nécessaire dans leur lecture, de prendre pleinement conscience d’une évolution notable et continue, tant dans les politiques publiques appliquées par le territoire que dans les mentalités individuelles et collectives. Que de chemin parcouru pour les Terres australes et antarctiques françaises !»
Évelyne DECORPS Préfète, administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises